lundi 28 mai 2007

Ah les coiffeuses !

(1h30 d'interval... !)

Eh oui, il le fallait bien !

Mais laissez moi vous raconter l’expérience d’aller chez le coiffeur Japonais. J’ai dis coiffeur ? J’ai peur que ce soit un peu réducteur : j’aurai du dire coiffeuse, raseuse, masseuse, mais aussi personne habile à vous relaxer (désolé je ne trouve pas de mot pour qualifier cette fonction). Attention, ne nous méprenons pas, ce ne sont pas des « femmes de joie » (pour être poli) ! Leur travail est tout à fait honorable, voir agréable…

Tous commence quand la décision se prend : il suffit de se présenter au salon pour homme, plutôt type « salali-men » (comprenez salary man, dont l’image ici est proche de celle de nos bon vieux fonctionnaires, je ne dis pas ça pour vous messieurs mes professeurs et mes ami(e)s fonctionnaires !), pour obtenir un RDV dans l’heure qui suit ; même un dimanche soir ! Donc me voici revenu vers 19h15 (presque à l’heure pour une fois…) pour plus d’heure de surprise.

Etape n°1 : comprendre que la demoiselle de l’accueil vous laisse le choix entre un café et un espèce de thé glacé typiquement japonais. Heureusement, après bien 4 minutes de tentatives de compréhension, de recherche dans mon petit dictionnaire de poche (finalement pas si pratique que ça), un Togolais vient à mon secours et me décrypte ce qui est pour moi une insurmontable énigme ! Yves, le Togolais, peut être le seul noir de tout le quartier est arrivé il y a 17 ans et à fini par ouvrir son restaurant de cuisine française, j’irai la goûter !

Etape n°2 : décrire le genre de coiffure que vous voulez avoir en sortant et demander si il coupe la barbe aussi ! Pas facile, j’ai fini par la laisser faire ce qu’elle voulait, ou plutôt ce qu’elle pouvez. En effet, les japonaises sont souvent d’une timidité légendaire qui leur inhibe la prise de risque. De temps en temps je lui mimais de couper plus court, encore un peu, oui c’est ça, un peu comme le monsieur à ma gauche ; derrière les oreilles aussi, oui c’est pas mal, mais plus court encore, encore plus court, … Nous finissons pas trouver un accord !

J’ai oublié de dire que l’on met tout en œuvre pour éviter que le moindre de nos cheveux ne finisse sa course sur nos vêtements. Une serviette sur le coup, un genre de gilet (comme chez nos coiffeurs français), une autre serviette, puis, enfin, un autre gilet qui recouvre tout le corps et est maintenu par deux baguettes télescopiques qui sortent des accoudoirs, histoire d’avoir un peu d’espace sous sa bulle !

Etape n°3 : le shampooing. Et oui ici, on te coupe les cheveux presque sec et on te le lave après : c’est un concept. Il est fait directement sur le siège de coupe. On nous verse progressivement sur la tête un mélange d’eau et de shampooing très moussant. La coiffeuse multifonctionnelle entame un massage du cuire chevelu des plus énergique, capable de faire fuir le plus sensibles du crâne ou attachés aux peu de poiles que leur cailloux peu encore compter. En fait c’est plutôt agréable. Enfin, on s’avance un peu, et après avoir changer les nombreuses serviettes qui nous constituent, on s’incline humblement vers un lavabo pour recevoir la touche finale : un rinçage-après shampooing-rinçage ! Et bien sur le défilé de serviettes continu sa danse sur votre tête et votre coup. Délicatement vous êtes essuyer jusque sur le visage et en passant par les profondeurs auriculaires : surprenant !

Un énième serviette est nouée sur votre tête, façon samouraï pour annoncer le temps du massage. Massage de la tête, de la nuque et des épaules. Là aussi surprenant mais bienvenu, après une bonne semaine de travail !! (Eh oui moi aussi !).

Etape n°4 : Comment s’entendre sur une bonne coupe de barbe quand deux personnes n’ont d’autre en commun que la gestuelle. Ah gestuelle, ma plus fidèle amie dans ce voyage, si seulement tu pouvez l’être de tous ces japonais que je rencontre ! Sans vous donnez trop de détails, c’est peut être la partie la plus difficile pour cette pauvre coiffeuse qui se serait certainement bien mieux satisfaite d’un bon vieux cas d’école pour clore sa semaine ! Eh oui j’ai plus de barbe à moi tout seul que tous les japonais de mon quartier… Il faut dire qu’elle en était bien à son 20ème jour de liberté : de jachère quoi !

Donc, la coiffeuse change les serviettes, abaisse jusqu’à l’horizontale le dossier de ce si technologique fauteuil, sort de l’un des accoudoirs un genre de petit ventilateur à air chaud et me recouvre à plusieurs reprises et successivement la peau de crème, de serviettes chaudes et humides, de crème, galère à raser, crème, serviettes, crème, rasages, … Au moins trois fois !

Pour finir par un autre massage du visage et de quelques points (genre acuponcture) de la tête.

Ouf c’est fini, et je ne me suis pas endormis, reste à voir la tête !

Admirez l’imperfection de la gestuelle mais ses non contestables nécessité et efficacité !

Ne me demandez pas pourquoi j’ai une tête de Rocker, je ne sais pas… Peut être que Johnny est le plus célèbre de nos ambassadeurs ici !

Et le tout pour 4200 Yens, même pas 30€ : pas si cher finalement...

4 commentaires:

Anonyme a dit…

c'est fou, ca te change complètement je trouve, notamment l'ovale de ton visage ( ou alors, tu as perdu du poids en arrivant au Japon)
Je veux pas me vanter, mais les deux fois où je t'ai coupé les cheveux, je m'en étais tiré de facon très honorable en fait ! hahaha, au moins, tu n'avais pas l'air d'un rockeur.

Anonyme a dit…

OOOOh year la coupe à la Johnny des années 80!( c'est clair ca fait rockeur à fond !!!)
Trop la classe le Looyet! Et en plus tu nous a bien fait ça avec les photos avant/ après...

Manque juste un truc : la photo sur le siège du coiffeur avec toutes les serviettes enrubannées autour de toi ;)

Alors ça fait quoi de ressembler à Johnny?

Anonyme a dit…

je reconnais bien la l'allusion a la jachere... Tu dechires prav'. je t'embrasse fort

Anonyme a dit…

olivier chez les reducteurs de tetes

moi j aime ce cote tendancieux, entre rockeur et acteur bollywoodien. La jeune coiffeuse a assouvis son fantasme visuel. Ne contrarions pas nos compatriotes japonais et adaptons nous.

Olivier ne change pas ta coupe

c est feng shui

bise

noar